Cours et stages de dessin et peinture à Nancy et à distance par visioconférence, de l'initiation du débutant au perfectionnement de l'artiste

Matériel pour apprendre et pour pratiquer le dessin et la peinture

Dessin - Pastel - Aquarelle - Acrylique - Huile 

Remarques générales
 
  • Faites attention aux dénominations précises : un crayon pastel n'a pas du tout la même fonction qu'une craie de pastel, une gomme "mie de pain" ne se remplace par aucune autre sorte de gomme. En revanche, si une précision n'est pas donnée, c'est qu'elle a peu d'importance du point de vue technique : par exemple, il est possible de choisir une craie sanguine plus ou moins foncée...
  • Vous pouvez acheter les produits les moins chers que vous trouvez tant qu'ils correspondent à la dénomination de cette liste. Chaque marque propose généralement 3 niveaux de qualité pour les peintures, correspondant évidemment à 3 niveaux de prix (étude - fine - extra-fine). Ne vous ruinez pas ou vous risquerez d'avoir peur de trop vite user votre précieux matériel ! Sachez cependant qu'il y a deux catégories d'articles pour lesquels même un débutant ne doit pas chercher à faire des économies : le papier aquarelle et les pinceaux en soie fine (petit-gris et martres). Attention aussi aux toiles sur châssis vendues à très bas prix dans des solderies qui sont très fragiles (on peut parfois les percer avec une pression du doigt !)
  • La désignation des pigments est problématique : chaque marque ayant inventé sa propre nomenclature pour les couleurs modernes, un même pigment est parfois nommé d'une dizaine de manières différentes. Par conséquent, j'utilise souvent la désignation chimique du pigment, laquelle (lorsqu'elle est présente !) est inscrite en plus petits caractères sur le tube (et pas toujours en français...)
  • Volontairement, je ne donne pas une description trop précise de la taille et de la forme des pinceaux car il n'y a pas qu'UNE bonne solution en ce domaine : l'important est que vous ayez quelques bons pinceaux de formes et tailles différentes dans la catégorie de poils précisée. 
  • Vous trouverez la plus grande partie du matériel ici décrit dans les boutiques spécialisées en fournitures artistiques de votre ville. Certains articles comme le papier abrasif dont on se sert pour poncer toiles et panneaux, les gros pinceaux bon marché destinés à des utilisations ''vigoureuses" et les solvants pour le nettoyage du matériel nécessiteront éventuellement une visite dans les magasins destinés à faire la joie des bricoleurs.
  • Vous n'êtes évidemment pas obligés d'acquérir tout ce matériel pour commencer à participer aux cours ! Le matériel qui vous manquerait pour vos premiers cours - ou occasionnellement, par exemple pour essayer une nouvelle technique - vous sera tout simplement prêté sur place. Des chevalets et des planches à dessin sont évidemment présents sur place.
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     DESSIN 

    Liste minimale simplifiée pour commencer (nouveaux et débutants) :
    - un carnet de croquis spiralé, de format A3 (42 X 29,7 cm) épaisseur 90g/m² (courant et facile à trouver).
    - Des crayons graphites (crayons de papier) HB et 2B.
    - Des crayons "mines de plomb" HB et 2B.
    - Une gomme "mie de pain" (gomme grise et molle).
    - Des chiffons et des mouchoirs en papier.
    - Un cutter.

    Complément :
    - Des fusains en bâtons tendres + un crayon fusain.
    - Une craie sanguine + une craie blanche + une craie noire (par ex. Carré Conté).
    - Un ou deux crayons pastel de teinte foncée (par ex. bleu foncé, brun foncé).
    - Un stylo bille bleu ou noir ordinaire ou un stylo feutre noir pointe fine.
    - Des feuilles de format "raisin" (65 X 50 cm) ou demi-raisin (55 X 32,5 cm) blanches de type Canson
    - Des feuilles de type Canson mi-teinte (gris clair, beige, rose pâle, etc.)
    - Une pochette à dessin correspondant au format choisi pour les feuilles (qui vous servira aussi occasionnellement de planche à dessin).
    PASTEL

    Attention : la technique du pastel dont il est question ici ne doit pas être confondue avec celle des craies grasses parfois nommées pastels gras ou pastels à la cire.
     
  • Une boîte contenant au moins 30 craies de pastels (les boîtes de demi-craies proposées par certaines marques permettent d'avoir deux fois plus de couleurs). Il est à noter que les pastels sont plus ou moins tendres : plus ils sont durs, plus ils sont solides et précis, plus ils sont tendres, plus ils sont délicats et capables de donner des couleurs vibrantes. Si vous débutez dans cette technique, évitez les pastels trop tendres, car ils sont difficiles à manipuler. Par exemple, les pastels Conté sont durs, les Rembrandt un peu plus tendres, les Sennelier "à l'écu" et les Schmincke très tendres. Si vous ne pouvez pas prendre une gamme de chaque qualité, faites un choix conforme à votre nature. Évidemment si vous souhaitez aller loin dans le travail du pastel, vous devrez acquérir beaucoup de couleurs différentes. Certaines devront parfois être achetées à l'unité en fonction des besoins, en particulier les gris, les verts "naturels" et les violets foncés. Il existe aussi des pastels en crayons pour les dessins préparatoires, les détails et les effets graphiques mais il faut savoir qu'ils sont forcément plus durs (sans quoi il serait impossible d'en faire des mines de crayons).
  • Du papier légèrement coloré (Canson mi-teintes 160 g), qu'il faudra, dans la plupart des cas, utiliser du côté lisse (non alvéolé) contrairement aux éventuelles indications du fabricant ! Ce papier est un compromis entre le papier de dessin "ordinaire" et le papier spécialement conçu pour le pastel. Il est plus limité dans les recherches de rendus réalistes mais moins cher que ceux qui suivent. 
  • Du papier micro-rugueux, comme le "Pastel Pastelcard" de Sennelier (à ne surtout pas mouiller) ou bien le "Mi-teinte Touch" de Canson ou encore le "Art Spectrum-Colourfix", ces supports étant surtout recommandés pour le pastel moyen et dur.
  • Du papier "velours" Hahnemühle (par exemple), qui convient très bien pour le pastel tendre.
  • Du papier micro-velouté Pastelmat de Clairfontaine.
  • Vous pourrez aussi apprendre en atelier à fabriquer vous-mêmes des supports pour le pastel à partir de divers enduits spéciaux pour pastel, appliqués sur papiers forts et cartons.
  • Une bombe de fixateur pour pastel... ou, du moins pour vos premières études, une bombe de laque à cheveux, fixation forte, premier prix.
  • Des chiffons.
  •  ... Le savon et le miroir nécessaires pour nettoyer votre visage couvert de pastel sont aimablement mis à disposition par l'atelier...
     
    AQUARELLE
     
  • Un pinceau assez gros (les numéros sont variables selon les marques) spécial aquarelle en petit-gris pur + un très petit pinceau en petit-gris pur ou en martre ou encore en acrylique. Vous pouvez commencer l'aquarelle avec ces 2 pinceaux. Votre professeur vous proposera plus tard d'en acquérir d'autres selon l'orientation de votre travail. Il est par exemple possible d'utiliser la grande variété des pinceaux traditionnels chinois, dont la description est impossible ici. A noter qu'on utilise aussi en aquarelle des instruments "détournés" pour appliquer la couleur, comme des morceaux de fils de fer et des bouts de cordelettes...
  • Une boîte d'aquarelles (pas de gouaches) contenant une douzaine de couleurs... et surtout pas de blanc. Vous ne réaliserez généralement pas d'économie en achetant un assortiment de pastilles d'aquarelle au détail
  • Une palette pour peinture à l'eau, blanche et creuse et des assiettes blanches jetables.
  • Du papier aquarelle au choix selon votre budget. Au début, choisissez à l'instinct dans une gamme économique qui vous sera indiquée par le vendeur. Là aussi, il pourra vous être conseillé par votre professeur un papier spécifique avec un grain correspondant à votre façon de travailler. Pour commencer, le format 24X32 est suffisant. Si vous ne disposez pas d'un bloc de feuilles collées des 4 côtés, il vous faudra tendre chaque feuille volante en la mouillant avant de la fixer sur une planche à l'aide de Kraft collant (celui-ci se vend en rouleau). C'est un travail fastidieux et le papier "collé des 4 côtés" est vivement recommandé.
  • Un petit bâton de cire blanche ou un morceau de bougie blanche pour faire dans le papier des "réserves" imperméables à la couleur afin de conserver des blancs.
  • Un petit flacon de "gomme liquide à masquer" pour la même utilité que l'objet précédent. Ne trempez jamais un pinceau précieux dans cette mixture diabolique ! Une astuce consiste à enduire préalablement les poils du pinceau avec du savon. Mais la gomme à masquer ne s'applique pas seulement au pinceau, car on peut utiliser une plume, une cure-dent,  un trombone, de la cordelette, etc.
  • Une petite éponge (de préférence une véritable éponge naturelle)
  • Des mouchoirs en papier, plein de mouchoirs en papier. Pour la peinture, mais aussi pour éponger vos larmes, car l'aquarelle est belle, mais cruelle, et nullement plus facile que la peinture à l'huile !

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    PEINTURE ACRYLIQUE
     
  • Des fusains ou des crayons pastels gris ou bruns pour les ébauches.
  • Des peintures acryliques en tubes : blanc ; noir ; bleu phtalo ou primaire ; bleu outremer (plus violet que le précédent) ; vert de vessie  ou équivalent ; jaune primaire (le jaune le plus jaune, ni pâle, ni orangé) ; rouge carmin ou primaire ; rouge vermillon (plus orangé que le précédent) ; ocre rouge ; ocre jaune. Si vous débutez à l'acrylique, achetez de préférence de gros tubes bon marché.
  • Une palette traditionnelle ou des palettes jetables (très pratiques !)... ou une planche de contreplaqué très fine de 24x32 cm, vernie ou peinte, et trouée sur un côté afin de pouvoir y passer le pouce !
  • Éventuellement des médiums acryliques mais il est préférable de s'en passer pour commencer. Il faut d'abord apprendre d'abord à bien doser la quantité d'eau à ajouter à la pâte selon l'effet désiré, et même dans les premiers temps à peindre sans eau du tout. Il pourra vous être conseillé un médium adapté aux effets que vous recherchez, le moment venu.
  • Des pinceaux et des brosses en soies de porc (poils blancs) de tailles et formes diverses (5 ou 6 pinceaux sont suffisants pour commencer)
  • Un ou deux petits pinceaux très pointus en petits gris pur ou en martre. - Une ou deux grosses brosses qualité bricolage de 3 ou 4 cm de large.
  • Éventuellement, quelques brosses et pinceaux spécial acrylique en poils synthétiques très nerveux (par ex. la gamme Sépia de Raphaël).
  • Deux spatules de peinture d'art vous seront rapidement nécessaires : une moyenne (5 ou 6 cm de longueur) et une petite. Il existe quantité de formes... et presque toutes sont intéressantes. Alors faites appel à votre instinct d'artiste et choisissez en deux qui vous plaisent particulièrement !
  • Un flacon de Gesso ou enduit universel, ou enduit acrylique (pas d'enduits gras !)
  • Du papier abrasif de grain moyen (type corindon, ou papier abrasif lavable noir, utilisé pour les carrosseries de voiture)
  • Vous pouvez utiliser différents supports pour la peinture acrylique : papier, carton, toile, bois contreplaqué, isorel, etc. Pour vos première études, n'importe quel support assez robuste et non gras fera l'affaire à condition qu'il soit bien recouvert d'une ou plusieurs couches d'enduit de type gesso moderne ou enduit universel. Le support idéal est une toile de lin pure dont le tissage est très serré, montée sur un robuste châssis à clef, ou bien un panneau de bois traité et stabilisé, éventuellement recouvert d'une toile. Vous pourrez apprendre en cours ou en stage à préparer ou modifier vous-mêmes vos supports. En attendant, achetez des toiles toutes prêtes, tendues sur châssis ou collées sur carton, dans des formats raisonnables (et pas trop fragiles !) : les formats n°10 seront parfaits pour vos premières peintures.
  • Des vernis pour peinture acrylique ou même des vernis pour peinture à l'huile, car ces derniers conviennent très bien pour les tableaux réalisés à la peinture acrylique (voir plus bas).
  • Des chiffons.

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    PEINTURE À L'HUILE
     
  • Des fusains ou des crayons pastels gris ou bruns pour les ébauches.
  • Des couleurs à l'huile en tubes : blanc de titane ; noir (au choix) ; bleu phtalo ; bleu outremer ; vert phtalo ; vert oxyde de chrome (pas "vert de chrome" !) ; jaune cadmium ou imitation moyen (primaire) ; rouge de cadmium ou imitation foncé ou rouge de quinacridone ; rouge vermillon ; ocre jaune ou équivalent ; ocre rouge ou équivalent. (Je donne ici une gamme simplifiée pour démarrer.) 
  • Des médiums, car contrairement à une idée fausse fort répandue, il est très mauvais d'ajouter de l'huile de lin crue à la peinture à l'huile en tube (qui en contient souvent déjà presque trop). On travaille donc la peinture à l'huile avec un médium qui se compose de résines dissoutes dans une essence, d'huiles généralement cuites, parfois de sels siccatifs améliorant le séchage, et parfois encore d'autres ingrédients lui conférant une texture spécifique. Les médiums sont donc des produits complexes liquides, gélatineux ou pâteux qui remplissent plusieurs fonctions : permettre un confort de mise en œuvre en donnant à la pâte une consistance souhaitée, régler le temps de séchage de la peinture, donner un aspect particulier à la couche picturale (satinée, mat, en relief, léché, tiré, etc.) et enfin, assurer une bonne conservation du tableau. Je conseille pour commencer un produit comme le Rembrandt 083 ou le Liquin (séchage plus rapide). Je vous indiquerai éventuellement d'autres médiums selon l'aspect que vous voudrez donner à votre peinture (transparence, matière...), mais l'un de ces deux là est suffisant pour apprendre à travailler.  
  • De l'essence de térébenthine et/ou de l'essence de pétrole. Lorsqu'on exécute une peinture à l'huile en plusieurs étapes, on veille à ce que les couches soient de plus en plus grasses (on dit que l'on peint "gras sur maigre") Pour cela, on commence le tableau soit avec seulement de l'essence (dont il ne restera aucune trace après évaporation) soit avec un médium que l'on aura pris soin d'alléger en y ajoutant une certaine quantité d'essence. Au cours des étapes successives la quantité d'essence sera de plus en plus réduite et l'on finira avec un médium plus gras et plus lent à sécher. Selon les médiums et l'usage qui en est fait, il est préférable d'utiliser plutôt de l'essence de térébenthine ou plutôt de l'essence de pétrole (white-spirit) Ces essences sont beaucoup plus onéreuses dans leur version "artistique" que dans leur version "bricolage", car elles sont dans le premier cas raffinées avec un plus grand soin. Néanmoins, vos premières peintures ne souffriront guère d'un usage de térébenthine ou de white-spirit de droguerie ou de grande surface commerciale. Exigez cependant au moins de la térébenthine "pure gemme". Attention, cette essence si précieuse au peintre se conserve mal : maintenez ce liquide à l'abri de l'air, par exemple dans des petits flacons de verre hermétiques et pleins. Bien entendu, il ne faut pas oublier que ces solvants sont hautement inflammables et par ailleurs irritants pour les voies respiratoires si vous en faites usage intensif dans un petit espace mal ventilé.
  • Des spatules, des brosses et des pinceaux comparables à ceux qui sont indiqués pour la peinture acrylique. Cependant, on complétera ici les pinceaux fins en poils synthétiques par quelques pinceaux fins en martre n° 4 ou 6 qui seront absolument indispensables pour tous les détails.
  • Des supports identiques à ceux indiqués pour l'acrylique. Il en va de même pour la palette.
  • Du vernis provisoire et du vernis à retoucher, sans confondre les deux. Une peinture ne doit être vernie que lorsqu'elle est sèche à cœur (et non seulement au toucher), ce qui, selon l'épaisseur de la couche picturale prend six mois à un an. On peut cependant généralement poser un vernis provisoire, après un ou deux mois. Ce vernis provisoire est simplement un vernis allégé (contenant donc davantage de solvant) comme ceux que proposent la plupart des marques sous l'appellation de vernis à retoucher. Cette appellation est trompeuse, car un vernis à retoucher est plutôt un produit permettant de "remouiller" une couche picturale sèche afin de poser une nouvelle couche de peinture en assurant une bonne liaison entre les deux couches ; et pour cela, la plupart des peintres bien informés préfèrent utiliser simplement un jus de médium très dilué (en pratique, le médium qu'ils emploient dilué dans 5 fois plus d'essence de pétrole, par exemple). Une plus grave confusion encore provient de l'appellation "vernis à peindre", qui désigne en fait... un médium, donc un produit à utiliser en mélange avec les couleurs lors de l'exécution du tableau : le "vernis à peindre" ne doit donc pas du tout être utilisé comme vernis !
  • Un vernis final que l'on choisira plus ou moins brillant selon le rendu souhaité. Pour un aspect brillant mais non clinquant, utilisez par exemple le "surfin" 1186 de Lefranc & Bourgeois (il en existe une version récente qui est anti-UV) ou le vernis "Van Gogh" de Talens. Si vous préférez un aspect mat, utilisez le vernis mat correspondant à la référence 828 de Lefranc & Bourgeois ou le vernis "Van Gogh mat" de Talens. Il existe bien d'autres marques excellentes et je ne vous cite celles-ci que parce qu'on les trouve facilement et parce que j'en ai vérifié la fiabilité. Ces vernis ne jaunissent pas car ils sont fabriqués à partir de résine acrylique. Pour pouvoir choisir un vernis correctement en fonction du rendu désiré, il faut simplement connaître sa composition et les propriétés de chaque ingrédient. Cela s'apprend aussi.
  • Et encore des chiffons !